DECOUVRONS L’EGLISE D’USSEL-D’ALLIER

En ce mois de Mai 2023,

allons à la découverte de l’église d’Ussel-d’Allier

Ussel est une petite commune agréablement située à flanc d’une colline. Elle compte 157 habitants.

La première église d’Ussel : L’ancienne paroisse dépendait du diocèse de Bourges. La plus ancienne indication dont on dispose sur l’église d’Ussel remonte aux année 1119-1120. Par la suite, l’église était desservie par un religieux de monastère de Chantelle, portant le titre de prieur ou chapelain. L’église primitive, située sur la Chaume de la Croizette, près de la fontaine non loin du château, fut remplacée au début du XVIe siècle, par la chapelle castrale, qui devient église.

La deuxième église, à l’emplacement actuel : De style roman, elle n’avait qu’une seule nef accompagnée de deux chapelles formant transept, l’une dédiée à Notre-Dame et l’autre à saint Roch. Il y avait, à l’entrée de la chapelle de la Vierge, un petit caveau, appelé la tombe des prieurs. Une flèche en pierre surmontait le clocher, placé au-dessus du chœur. En 1686, des travaux furent effectués au clocher; et une croix fut plantée sur la place publique à la suite d’une mission prêchée par les capucins de Gannat en 1691. En 1749, l’archevêque de Bourges constata le mauvais état de l’église, qui fut réparée, mais, en septembre 1804, le chœur et les chapelles s’écroulèrent, écrasés par le clocher. En 1852-1853, on construit le clocher actuel.

L’église actuelle est dédiée à Saint-Isidore, paysan espagnol ayant vécu au XIè siècle, canonisé en 1622 par le pape Grégoire XV. Elle fut construite en 1867 sur les plans de l’architecte Vianne, de Gannat. Plus récemment, divers travaux de crépissage ont été menés en 1996. Puis la réfection d’une partie de la toiture eut lieu en 2001, et on restaura la peinture du chœur.

Village d’Ussel-d’Allier

Eglise Saint-Isidore

Eglise Saint-Isidore

Clocher

Cette église se compose d’une vaste nef de quatre travées, avec bas-côtés et se termine à l’Est par un transept, une abside et deux absidioles. La nef bénéficie d’un éclairage direct. La façade est éclairée par une rose et surmontée d’une statue de la Vierge. La nef est plafonnée et non voûtée ; chaque travée est marquée par des arcs diaphragmes en berceau brisé. Il en est de même pour les bas-côtés. Le clocher de 1853 a été conservé. Il est éclairé par deux baies sur chaque face. La flèche, de charpente, est accompagnée de quatre clochetons.

Nef

Bas côté gauche

Bas côté droit

Chœur

Chapelle de Saint-Isidore

arcs diaphragmes en berceau brisé

Façade : Rose et statue de la Vierge

Clocher

Parmi les objets mobiliers conservés à l’intérieur de l’église, on remarque l’autel de saint Isidore, en pierre blanche, plusieurs statues en bois polychrome et doré, dont un saint Augustin de qualité. Le baptistère est constitué d’une cuve de pierre surmontée d’un impressionnant bâti en menuiserie de style néo-gothique. La chaire de menuiserie a été démontée mais la cuve a été conservée, pour servir d’ambon. Elle porte sur ses côtés la représentation des évangélistes.

L’objet le plus remarquable de l’église est la pierre tombale du chevalier Aubert, en grès très fin (classé parmi les Monument Historiques en 1905) : le chevalier, les yeux fermés, portant le casque, tient de sa main gauche son bouclier sur lequel figurent ses armes, et une courte épée dans sa main droite. Son pied droit repose sur un petit chien. Ce gisant a été découvert lors de la fouille des fondations du clocher actuel, en 1853. L’habit qu’il porte renvoie à l’époque de la Guerre de Cent ans.

On retrouve saint Isidore sur l’un des vitraux, accompagné de deux bœufs de petite taille, qui affirme sa fonction de protecteur des agriculteurs.

Un cadran solaire a été installé sur le mur extérieur de l’église.

Autel de Saint-Isidore

Baptistère

Cuve du baptistère servant d’Ambon

Pierre tombale du chevalier Aubert

Statue de Saint-Isidore

Vitrail de Saint-Isidore

Cadran solaire