En ce mois de Mars 2023,
allons à la découverte de l’église d’Etroussat
L’ancienne paroisse d’Etroussat appartenait autrefois au diocèse de Clermont.
Une église romane y fut édifiée au XIIè siècle, mais, devenue trop petite au XIXe siècle, elle fut entièrement reconstruite à partir de 1862, sur ordre du chanoine Bobier (desservant la paroisse de 1844 à 1873), et sur les plans de l’architecte départemental Esmonot (1807-1886), qui ne conserva pratiquement que l’absidiole sud (où il reste un chapiteau ), et édifia le reste en style néo-roman.
A l’origine, le cimetière entourait le monument du côté nord. Actuellement, cette église s’élève au centre d’une petite place arborée.
Le clocher, de plan quadrangulaire, s’élève à l’Est, et se termine par une petite flèche peu élevée.
La couverture englobe la nef et les bas-côtés, et a reçu de petites tuiles plates alors que le clocher est couvert d’ardoise.
Eglise Saint-Georges
Clocher de l’église Saint-Georges
Elle se compose d’une nef centrale flanquée de deux bas-côtés de cinq travées chacun, pas de transept, et un chœur en hémicycle flanqué de deux absidioles de même plan.
Mais le principal intérêt artistique de cette église réside dans ses vitraux contemporains. Ceux-ci furent conçus et réalisés entre 1969 et 1973 par Frédérique Duran, maître-verrier plus que centenaire aujourd’hui vivant à Gordes en Provence. Il s’agit d’un ensemble unique dans notre diocèse, car complètement homogène, et porteur d’un message cohérent et compréhensible grâce une signalétique appropriée, exprimant deux thèmes, la Rédemption (à gauche) et les Fruits de la Rédemption (à droite).
Ces vitraux, exécutés en dalle de verre plus épaisse que le verre habituel des vitraux plus anciens, ont bien résisté à plus de quarante ans d’existence. Leurs belles couleurs très saturées sont susceptibles d’émouvoir le visiteur, même si l’iconographie des différentes verrières n’est pas conforme aux anciennes traditions. Il faut de plus noter que même par temps gris, le rayonnement intense des différentes teintes assure à l’intérieur de l’église Saint-Georges d’Etroussat une atmosphère à la fois mystérieuse et accueillante.
Nef
Bas-côté droit
Bas-côté gauche
Chœur
Absidiole droite
Absidiole gauche
Du côté gauche, au nord, à côté de la porte d’entrée, nous rencontrons Le coq du reniement de saint Pierre (Luc, XXII 60-62). Au début du bas-côté, le Jugement dernier, avec le glaive et la balance, puis une évocation de la Flagellation et du Couronnement d’épines, suivi de La Croix, accompagnée de la coupe et de la corbeille de pain, symboles eucharistiques. Le Voile de Véronique avec les traits du visage du Christ rappelle ensuite la montée au calvaire. Et la série se termine par l’évocation du Christ mort, aux membres disloqués.
Le coq du reniement de Saint-Pierre
Le Jugement dernier
Evocation de la Flagellation et du Couronnement d’épines
La Croix
Le Voile de Véronique
Le Christ mort
En face, du côté sud, voici les Fruits de la Rédemption : Les Fonds Baptismaux y sont identifiés par trois poissons, rappelant que le poisson était un signe de reconnaissance entre les premiers chrétiens persécutés. Les verrières suivantes conduisent de la vocation d’enfant baptisé à la gloire de la Résurrection, en passant par le Saint Esprit sanctificateur sous forme d’un envol d’oiseaux, puis deux des vertus théologales, la Foi et l’Espérance, deux ancres marines entrelacées et une flamme s’élevant vers le ciel. Après, La Charité s’incarne dans deux silhouettes enlacées. La Résurrection est ensuite évoquée par un mouvement ascendant. Au-dessus de l’autel du Saint-Sacrement, dans l’absidiole sud, apparaît de nouveau l’Eucharistie, sous forme d’un ostensoir et d’une grappe de raisin.
Les Fonds Baptismaux
Le Saint-Esprit Sanctificateur
La Foi et l’Espérance
La Charité
La Résurrection
L’Eucharistie
Enfin, au-dessus de la porte principale à l’ouest, une composition très abstraite crée le lien entre les deux thèmes : La Rédemption et les Fruits de la Rédemption, entre le Baptême et le Péché.
Le Baptême et le Péché
Outre ces vitraux uniques dans notre grande paroisse, on peut admirer à Etroussat une statue du saint patron, saint Georges terrassant le dragon, en bois doré, une statue de la Vierge à l’Enfant en bois peint de plusieurs couleurs, et une Vierge de Pitié, Marie tenant Jésus mort sur ses genoux, également en bois polychrome (volée)
Statue de Saint-Georges
Statue de la Vierge à l’Enfant