En ce mois de Mars 2024,
allons à la découverte de l’église de Fleuriel
Une campagne archéologique menée en 2017 a révélé que le site de Fleuriel semble avoir été occupé dès le V°siècle.
La paroisse appartenait autrefois au diocèse de Bourges. Mais elle relevait, suivant les époques, de l’abbaye de Tournus en Bourgogne, du prieuré d’Evaux-les-Bains, ou de l’évêque de Clermont, preuve de la situation frontalière du sud du Bourbonnais avant la création du diocèse de Moulins.
L’église était à l’origine le siège d’un prieuré-cure, desservie par quelques religieux.
Quatre campagnes de construction sont actuellement perceptibles : le transept non saillant fut élevé à la fin du XI° ou au début du XII° siècle, la nef de trois travées flanquées de bas-côtés au XII° siècle, le chœur et l’absidiole nord sans doute au XIX° siècle.
Le clocher de plan octogonal a été élevé au-dessus de la croisée du transept au XIV° siècle. Il devait à l’origine être terminé par une flèche de pierre comme celle de Saulcet ou Le Theil, mais actuellement c’est une mince flèche en charpente qui termine le monument vers le haut.
Eglise Notre-Dame
Eglise Notre-Dame
Nef
Bas-côté gauche
Bas-côté droit
Chœur
Absidiole nord
Clocher
Statue de Notre-Dame
Vitrail Vierge Marie et Jésus
Ce qui attire l’attention du visiteur à Fleuriel, c’est un ensemble de sculptures variées et imaginatives.
Ces sculptures sont distribuées en divers emplacements : La partie supérieure des façades et la corniche surmontant la porte d’entrée est ponctuée de modillons représentant des têtes humaines ou animales assez bien conservées, alternant avec des animaux fantastiques.
La porte principale, même si elle ne comporte pas de tympan sculpté a reçu un riche décor formé par une archivolte de cinq voussures retombant sur des colonnettes. Ces colonnettes sont surmontées de chapiteaux romans ornés de feuillages variés, de petits animaux et de rinceaux.
De chaque côté de la porte d’entrée, deux larges pilastres d’inspiration antique, marquant l’influence de la Bourgogne, sont également couronnés par des chapiteaux finement sculptés, ayant toutefois souffert de l’usure du temps. Une habile campagne de restauration a heureusement stoppé le processus de détérioration.
Façade
Porte d’entrée
Colonnettes gauches
Colonnettes droites
Pilastre gauche
Pilastre droite
Les chapiteaux conservés à l’intérieur, qui ornent tous les piliers de la nef sont encore, quant à eux, en excellent état de conservation. Ils présentent une grande variété d’inspiration : masques, rinceaux, feuillages, entrelacs, et surtout un mystérieux pèlerin, assimilé à saint Jacques lui-même, vêtu d’une longue robe, armé de son bâton, et accompagné de l’aspic et du basilic, qui semble accueillir le fidèle entrant dans l’église.
Chapiteau intérieur
Chapiteau intérieur
Chapiteau intérieur
Chapiteau intérieur
Chapiteau intérieur
Chapiteau intérieur
Chapiteau intérieur
Chapiteau Saint-Jacques
En plus des chapiteaux romans, l’intérieur de l’église Notre-Dame de Fleuriel offre aussi au visiteur un ensemble de peintures murales un peu effacées : dans le transept sud, à droite, on peut voir, outre des motifs ornementaux géométriques, des anges musiciens, une procession funéraire, et des représentations de travaux des mois datant du XV° siècle.
A la partie supérieure de l’angle nord-est du bas-côté nord, soit en haut à gauche, on peut deviner les vestiges d’une scène de martyre par décapitation, (saint Jean-Baptiste, saint Denis ?) datant du début du XVI° siècle.
Peinture murale – Ornementaux géométrique
Peinture murale – anges musiciens
Peinture murale – procession funéraire
Peinture murale – scène de martyre par décapitation