En ce mois de Janvier 2023,
allons à la découverte de l’église de Bransat
Bransat est une petite commune du vignoble saint-pourcinois dont le bourg est agréablement situé sur les bords du Gaduet, ruisseau terminant son cours à Saint-Pourçain où il se jette dans la Sioule.
Au centre de cette agglomération, se dresse l’église Saint-Georges, entourée de son cimetière. Ce qui constitue la rareté de ce monument, c’est qu’il n’a pratiquement subi aucune transformation notable depuis son achèvement au XIIe siècle, sauf la flèche du clocher.
Eglise Saint-Georges de Bransat
Eglise Saint-Georges de Bransat
entourée de son cimetière
Clocher de l’église Saint-Georges de Bransat
Son plan comporte une nef de deux travées inégales flanquée de bas-côtés, suivie par un transept non saillant mais assez élevé, sur lequel ouvrent l’abside principale en hémicycle et deux absidioles de même plan.
Le clocher s’élève à la croisée du transept, au-dessus d’une base cubique, surmontée d’un octogone qui supporte une flèche de pierre maladroitement réparée à une époque indéterminée.
La sacristie fut ajoutée au XVIIIe siècle en prolongation du croisillon nord du transept.
L’ensemble de ces volumes est donc très harmonieux, qu’il soit vu de l’extérieur (en particulier au chevet), que de l’intérieur.
Nef
Bas côté gauche
Bas côté droit
Chœur
A l’intérieur, on remarque les voûtes en berceau brisé continu de la nef centrale, les voûtes en berceau continu des bas-côtés, et la coupole sur trompe de la croisée du transept.
En gardant les yeux levés, l’attention sera retenue par des chapiteaux à entrelacs, à griffons, et deux chapiteaux à figures. L’un représente Adam et Eve avant le péché originel, et un autre orné de musiciens avec leurs instruments : la petite harpe et le rebec ancêtre du violon. Ces sculptures romanes ont conservé des couleurs judicieusement appliquées qui, plus sombres dans les creux, facilitent la lecture des personnages et des feuillages. On ne sait pas si cette polychromie est celle qui fut appliquée dès l’origine, ou si elle fut réalisée au XIXe siècle. Car l’église de Bransat fut l’objet d’une campagne complète de décoration au XIXe ou au début du XXe siècle, qui cache par endroit des polychromies plus anciennes.
L’église étant dédiée à saint Georges, il n’est pas étonnant de trouver deux statues représentant ce saint, debout, armé, avec le dragon à ses pieds, l’un en bois doré et polychrome très endommagé, l’autre en meilleur état.
Nous voyons aussi un saint Fiacre, patron des jardiniers, sainte Marcelle, et plusieurs statues de série en plâtre peint.
Parmi les vitraux tous des XIXe et XXe siècles, l’un est en honneur de saint Georges, toujours combattant le dragon debout.
La porte d’un ancien tabernacle en marbre rappelle une profanation perpétrée en 1893.
Enfin, le bénitier est également intéressant en raison des inscriptions qu’il présente : « da Mihi H Aqua » ce qui signifie : « donnez-moi de cette eau » et « Lavi et video » « Je me suis lavé et j’ai vu » (Jean, 9, 1-11), et une autre citation en grec signifiant : « lave mon âme aussi bien que mes yeux ».
Voute de la nef
Chapiteau – Adam & Eve avant le péché originel
Chapiteau – Musiciens avec leurs instruments
Statue de Saint-Georges
Statue de Saint-Georges
Statue de Saint-Fiacre
Statue de Sainte-Marcelle
Vitrail de Saint-Georges
Bénitier
Bénitier